vendredi 29 novembre 2013

"Là où vont nos pères", une BD pas comme les autres

Afin de fêter les 100 premières visites au sein de ma caverne, (bouhouhou, c'est misérable ><) j'ai décidé de vous scribouiller un petit quelque chose à propos d'une bande dessinée aux concepts de narration et d'ésthétique assez... hétéroclites et envoutants à la fois.

Là où vont nos pères, édité chez Dargaud, est un petit bijou pondu par Shaun Tan; un auteur qui m'était alors complètement inconnu, mais qui a sù me foutre un grand pied au cul tant la thématique et l'évasion que propose l'oeuvre réussissent à transparaitre malgré une absence totale de dialogue (on y reviendra). En résulte un joli conte touchant et à la visée bien plus précise que ce que l'on pourrait croire aux premiers abords.



Ce qui frappe en effet lorsqu'on ouvre le bouquin pour la première fois, c'est ce silence qui veut tout dire. La narration sans un mot se subsitue par la qualité du dessin, des visages et des émotions. Au départ, on peine à définir pleinement l'enjeu et l'histoire du personnage principal: un père de famille
s'envole pour un pays fantastique (aux relents quelque peu lovecraftiens) où la société, ses coutumes et sa faune semblent tout droit tirés d'un fantasme éveillé.





Et puis, petit à petit, le décalage de cet homme qui lutte pour intégrer un pays où rien ne lui est famillier devient plus clair. Le thème de l'oeuvre, c'est bien entendu l'immigration sans retour, à la recherche d'un monde meilleur, quit à tout réapprendre.


Je vous laisse par vous-même aller plus-avant dans la découverte du livre, qui s'est révélé un savant mélange d'onirisme, de chaleur humaine et d'espoir. Ajoutez à cela un style graphique inédit, une maitrise impressionnante de "l'image qui parle", et vous obtenez une masterpiece qui s'ignore.
A ne rater sous aucun prétexte!


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