jeudi 30 janvier 2014

"Pardon, vous n'avez pas vu ma planète?" de Bob Ottum

Ce qui reste à mon humble avis génial avec les bouquins physiques et qu'on ne retrouvera pas avec les textes numérisés, c'est le plaisir de la surprise que l'on peut éprouver lorsque l'on tombe par hasard sur un ouvrage totalement inconnu.
J'ai trouvé ce livre de la façon la plus aléatoire possible, en farfouillant dans un amoncellement de cartons qui pourrissaient sans but dans le garage d'une vieille habitation familiale. Et bien que le texte semble ne plus être très neuf (il a été édité en France chez J'ai Lu dans le courant 73...), j'ai très vite pris conscience que j'étais tombé sur un must-read oublié par le temps.
Mais sans plus de tatillonnage et d'apologie du format papier, je vous invite à attaquer le vif du sujet:



On nous présente dès les premières pages un personnage principal en pièces détachées. Des yeux bioniques au milieu du visage, un nez qui fait également office d'antenne parabolique, un système de digestion de la nourriture humaine... Walter Bing se voit tailler un costume de terrien sur mesure, le confort en moins.
Oui, Walter Bing n'est pas vraiment de ce monde, à quelques centaines d'année lumière près. C'est un extra-terrestre qui s'invite parmi nous pour mieux préparer la descente de ses congénères sur notre bonne vieille planète bleue. Mais qu'en est-il de sa véritable apparence? Quelle genre de société a érigé son espèce, aux confins de l'univers? Aucune idée, aucune piste n'est véritablement laissée, et c'est tant mieux comme ça. Car après tout, plus que celle d'une entité alien hypothétique, c'est la description qu'Ottum fait de l'humanité à travers les yeux de nos camarades cosmiques qui fait les solides fondations de ce désormais classique de la SF.

En effet, Walter Bing, débarquant sur Terre dans son vaisseau en forme de climatiseur, se voit investi d'une mission de la plus grande importance: Infiltrer le journal américain The Time pour s'assurer de la bonne réception d'un message codé qui marquera l'arrivée de son espèce.
Une simple mission d'approche préliminaire, diriez vous? Que nenni!
Le pauvre Walter ayant à peine décroché un maigre emploi de gratte-papier, celui-ci se retrouve bien vite confronté à tout ce qui fait la grandeur et la décadence de l'humanité. Depuis ses collègue alcooliques à la sexualité débridée jusqu'au super-ordinateur dépressif qu'il devra persuader de travailler, rien ne lui est épargné. Walter surmonte péniblement chaque geste de la vie quotidienne terrienne comme autant d'obstacles improbables pour mener à bien sa mission.
La narration offre ainsi un regard neuf et décalé sur notre société. Le thème de la rencontre du troisième type n'a de plus, à ma connaissance, que rarement été abordé sous cet angle.

Difficile, cependant, de ne pas souligner le poids mort du texte. Avouons-le clairement, la traduction française, bien que soignée, n'est pas toujours à la hauteur. Loin de moi l'envie de jeter l'opprobre sur l'oeuvre, il est à mon humble avis impossible de restituer entièrement un style littéraire d'un langage à l'autre (les tarés universitaires qui s'acharnent à traduire du Shakespeare pourraient vous en toucher deux mots). Certains passages un peu brouillons semblent ainsi un véritable étalage de narration à la va-vite qui vous donnerons l'impression de regarder un film en accéléré. Rien de bien méchant cependant, et le plaisir de la lecture n'en est qu'imperceptiblement perturbé.

En conclusion, Pardon, vous n'avez pas vu ma planète? n'est pas forcément l'ouvrage sur lequel se jeter en priorité. Il a selon moi beaucoup plus sa place dans le rang des bouquins à dévorer pour faire passer plus vite un réveillon chez mami ou un voyage en train à côté d'un gosse hyperactif. Mais sans être la nouvelle bible de la SF, il vous fera passer un moment agréable et vous gratifiera de quelques crises de rire jaune et bien grinçant.
A lire à l'occasion, et l'occasion mérite d'être donnée.

lundi 27 janvier 2014

Bog.


Je passais dans le coin, et je me suis dit que j'allais poster le résultat d'un vieux projet d'infographie qui n'a jamais abouti.
Ça s'appelle "Bog", c'est loin d'être parfait, mais je me souviens à l'époque avoir été assez fier de l'effet brouillard. Je posterai d'autres essais, à l'occasion.

Bis Bald.

samedi 25 janvier 2014

J'ai craqué.

Oui oui, je sais. Ça va bientôt faire un mois que je vous promets du supra-fat côté Skaven. En fait, c'est même tellement supra-fat et long à fignoler que je compte vous faire patienter au minimum un bon mois de plus. Et de toute manière, avec à peine 300 vues aux compteurs, je ne considère pas encore ce blog comme une priorité absolue.
Le fait est que les quelques habitués qui trouvent encore le temps de se perdre dans ma caverne méritent une maigre compensation pour leur attente exacerbée (on peut toujours rêver...). 
Donc voilà, rien que pour vous, j'ai pris du retard sur mes écrits afin de vous bichonner un prêtre Skink tout juste sorti du bassin de frais, et déjà fin prêt à envoyer du pâtée sur le champ de bataille. 


C'est pas non plus un sacrifice de ma créativité en votre faveur, hein, les mecs.
En fait, j'avais surtout très très envie de relever le défi du prêtre: Mon schéma de peinture gris-gris sombre me faisait pas mal douter du résultat final. On a en effet connu les hommes-lézards sous des teintes beaucoup plus vives et chaudes, et il s'agissait d'ajouter couleur et diversité à la 'gurine sans pour autant en faire trop

 Le challenge consistait donc en "l'habillage" du prêtre. Pour l'or, on était dans le basique absolu:
-Une couche de bronze
-Une couche de brossage à sec d'or
-Une touche de doombull brown (ou un équivalent) dilué à la flotte pour le relief.

Les plumes, cependant, m'ont demandé beaucoup plus de travail. Et bien que le résultat puisse sembler photogénique ici, je vous assure que quand on tient la bestiole en main, on sent qu'il y a encore du progrès à faire dans ce domaine là. En même temps, difficile de s'approcher de la qualité de l'exemplaire de démonstration qu'on peut contempler sur le site officiel de Games Work'toshop... Mais j'en suis quand même assez fier.

A bientôt pour une fiche lecture que je torcherai dans la semaine.

mardi 14 janvier 2014

Splice, ou: De la vertu curative d'un bon essai d'anticipation pas totallement foiré

Nous ne sommes que lundi, et déjà, la semaine s'annonce foutrement à chier. Les harpies de ma boite viennent de me faire passer une réunion-supplice de deux heures. Mais il s'agit certainement pour moi de la dernière. J'ai décidé de trouver autre chose, un travail gratifiant, des collègues honnêtes et bienveillants avec de la reconnaissance à la clé. Oui, oui, je sais. Dans le secteur social, on peut toujours rêver! 
Alors, je ré-imprime des CV sans trop d'espoir quand même, avec l'amer sentiment de défaite qui vient me hurler à la gueule que c'est une sacrée régression trois ans en arrière. Un bon vieux retour à la case départ. C'est peut-être mieux ainsi. Ce doit être la juste contrepartie, un coup de pied dans les burnes, lorsque l'on vient d'esquiver la castration.
Dans la détresse, j'appelle K. 
K, c'est ma pote, ma soc', ma gueule, ma couillasse. Le genre de nana avec qui tu peux juste t'affaler sur un canapé, une bière à la main, et cracher gratuitement sur la société. Lorsque ça va mal, rien de mieux que de se retrouver avec elle et quelques autres potes pour refaire le monde autour d'un oinj' et d'une partie de Borderlands.
Une demie-heure plus tard, on se retrouve dans son appart' autour d'un grec-frites, à chialer sur nos sorts respectifs. Et en notre qualité d'archétypes de la génération sacrifiable, on décide de lancer un film, histoire de se changer les idées, d'oublier un peu que l'on appartient à un monde qui ne semble pas prêt d'avoir besoin de nous. 
K. farfouille dans son inquantifiable étalage de DVD's. A la manière d'une archéologue, elle creuse méticuleusement parmi ce monstrueux amas d'animes japonais, de blockbusters d'actions, et de thrillers plus ou moins bien ficelés oubliés par l'histoire et le grand public. Enfin, elle pousse un cri de victoire, et me brandit au visage ce qui semble être une pièce maîtresse de sa collection.



"Tu connais ce truc? me demande-t-elle. Franchement, je suis incapable de dire si tu vas aimer."

Patibulaire, je jette un œil à l'arrière de la boite. 
Guillermo Del Toro en Co-Prod?... C'est un argument. Ce type a l’œil pour les histoires affreuses mais pas forcément gorissimes qui viennent encore hanter votre inconscient des semaines après. 
On y parle de génétique, d'éthique et de mutation? Miam, ça s'annonce nanardesque, et pourtant pas totalement niais. Intriguant... Je me dis que ce film mérite une chance.
Je tends le DVD  à K., qui déjà était en quête d'une production un peu plus légère:
"-Balance-nous ça, on verra bien. J'espère que ça pisse le sang, j'ai envie de faire de beaux rêves cette nuit.
-Fuck yeah, approuve K., en appuyant sur Play." 


A la base, j'étais censé vous parler de bouquins et de mes différents projets de peinture, d'écriture... Oui mais voilà, entre temps, cet OVNI cinématographique est passé entre mes mains. Et après lecture de nombreuses critiques sur le net on ne peut plus contrastées, j'ai trouvé intéressant de vous scribouiller un petit quelque chose à propos de ce film dont la plupart d'entre vous n'ont certainement qu'entr'appercu la bande annonce; ou encore une affiche vaguement dissimulée dans un coin de votre cinéma local... Je ne pense pas briser un tabou absolu chez les amateurs de SF en avançant que l’échec de ce film est en grande partie du au fait que l'on a pas trop cherché à lui donner sa part de crédit, ou du moins une véritable chance de percer.


Splice nous a été pondu en 2009 par Vincenzo Natali, notamment connu du grand public pour Cube, et pour pas grand chose d'autre, ce qui se révèle regrettable.
On y retrouve avec joie ce cher Adrien Brody, dont la performance dans Le Village m'avait tout simplement bluffé.
Mais c'est assez d'étalage du cast' et de la réal', vous êtes suffisamment grands pour chercher une fiche technique tout seuls, passons au point fort et en même temps au talon d'Achille du film: l'histoire.
La thématique, on la connait, on hurle au déjà vu dès les dix premières minutes. Un couple de généticiens complètement cheatés parvient, Dieu sait comment, à synthétiser les ADN d'animaux différents pour créer des espèces inédites. Les époux se préparent alors à relever l'un des plus ambitieux défi qu'offre la science: la création d'un hybride en partie humain, dont la naissance pourrait marquer la fin de nombre de maladies génétiques telles que le cancer, Parkinson.... Bon, jusque là, rien de très nouveau. C'est un enjeux bien tranché et générique que l'on a exploité des milliers de fois au cinéma.

Dren, interprétée par Delphine Chanéac, une 
actrice de notre hexagone.
Le fait est que la créature, baptisée Dren, s'avère dotée d'un vieillissement accéléré et d'une intelligence beaucoup plus développée que ce qui était prévu... C'est là que tout bascule, et que l'on peut réellement apprécier la dimension glauque du débat proposé. Au fur et à mesure que l'intrigue avance et que Dren grandit, la frontière entre l'humain et l'animal s’amenuise et pourtant reste entière... Est-elle guidée par l'instinct, par les sentiments? Un peu des deux, peut-être? La conscience, dans tout ça? Et notre joyeux couple de scientifique a-t-il eu raison de donner vie à un tel casse-tête biologico-déontologique?
Pour citer le film, "On ne parvient plus à différencier ce qui est bien de ce qui est mal".
Je vous laisse apprécier (tout relativement, on ne peut pas parler d'un happy end) les trente dernières minutes, qui finiront de vous détruire psychologiquement, si une émission de télé-réalité ne s'en est pas chargée avant.

Pour conclure, Splice me parait être une oeuvre rangée bien trop vite au rang de série Z. Malgré une introduction pré-mâchée, le film offre matière à une véritable piste de réflexion, que vous soyez branché débat "place de l'éthique dans le monde de la science", ou que vous préfériez simplement vous adonner à une sympathique séance de philosophie de comptoir entre potes. A ne pas voir seul, en tout cas, pour éviter de se foutre en l'air à coup de Xanax pour les deux semaines qui suivent.
Pour ma part, j'ai pas l'impression d'avoir perdu ma soirée, et j'ai jugé que ce drôle de machin boiteux, touchant et répugnant à la fois avait tout à fait sa place dans ma caverne.









vendredi 10 janvier 2014

Boris et Goncalves

Et hop, une fournée de Rats-Ogres, une!










J'ai l'immense plaisir de vous présenter Boris et Goncalvez, dont j'ai terminé la peinture il y a à peine deux semaines.












(Oui, oui, cette mise en page est dégueulasse. Mettez ça sur le compte du désintérêt chronique de la génération Y.)

Je ne risque pas de poster de nouvelles figs avant quelques semaines, comme expliqué précédemment aux quelques pékins éparses qui me suivent.... Beaucoup de choses sur le feu. =D
Mais j'ai néanmoins quelques fiches de lectures de bouquins bien sympatoch's dont il faut absolument que je vous fasse part! Ça vient très prochainement!

A bientôt.



lundi 6 janvier 2014

Quelques cavaliers saurus, pour patienter.


Ces derniers temps, les fig's sont un peu passées en deuxième plan. Quelques projets d'écriture fonctionnent bien, et je tenais à m'y investir d'avantage. Mais je voulais quand même ajouter des photos de ces chevaucheurs de sangs-froids, qui n'ont toujours pas eu leur place sur ce blog. Juste histoire de signaler que je suis toujours vivant.


Prochainement, pas mal de jolies choses côté Skavens. Je suis passé à Starplayer, un super revendeur de fig's indépendant sur Paris, et ça promet du fat, du lourd, du poilu, du PIMP.

Bonne année 2014, meilleurs voeux et toutes ces conneries, en attendant que je trouve un peu plus d'inspiration pour torcher un article convenable.


(Cette bannière m'a tellement cassé les burnes qu'elle mériterait son propre article. Mais je tiens à mon reste d'intégrité sociale, alors à la place, je vous laisse une photo. Oh, joie.)