mercredi 9 avril 2014

Un article avec rien que du texte. Si vous voulez plus de zolies photos en couleur, trouvez un autre blog.

Un long silence pesant a envahit la caverne. Plus rien ne bouge, le vent n'y siffle plus. C'est à peine si l'eau poisseuse ose encore troubler la quiétude des lieux en s'égouttant placidement des plafonds. On entendrait presque la mousse pousser, faire la course avec les stalactites. 
A l'entrée du tunnel, un sobre bureau cubique, abandonné, s'est recouvert de lianes et de fougère, témoignant seul d'un âge d'or oublié. Sur celui ci est posé depuis des siècles un écriteau en carton rigide à moitié rongé par l'humidité. L'encre y est néanmoins encore partiellement visible. Il y fût autrefois écrit:


"La plante en peau se voit quelque peu indisposée/ponible en ce moment et s'excuse par avance pour la gêne occasionnée. 

Les prises de Rendez-Vous se feront auprès du secrétariat. 

Etant donné qu'aucune secrétaire n'est disponible depuis environ 
un millénaire ou deux, veuillez ignorez cette dernière information."


Je ne suis pas repassé par la caverne depuis déjà un sacré moment. Et Dieu (ou bien le truc qui fait office de "Dieu") sait pourtant que j'me suis attaché à ce blog. Mais voilà, certains changements dans une existence se révèlent suffisamment drastiques pour nécessiter un investissement temps/énergie prioritaire.
En d'autres termes, j'ai des trucs à accomplir, et je me vois dans l'obligation de disparaître de la blogosphère quelques semaines de plus. Il y a de nouveaux champs de batailles jonchés de cadavres sur lesquels Mr Plante doit semer les spores nécrophages du spleen parisien.
Je vous prépare sur le côté bien entendu plein de choses à lire/voir histoire de vous inonder d'informations inutiles et de nihilisme borné dès mon retour.
Croisez-les doigts pour moi, on sait jamais. De très bonne nouvelles m'accompagneront sans doute.

Je vous lâche en maigre pâture une lettre de motivation que j'ai rédigé dans un instant de désespoir, en espérant qu'elle vous déridera toujours un peu:


Madame, Monsieur, Futur modérateur,


Dont la docte patience dompte sans loi les heures,


Dont le labeur sacré mène l'œil sur ces lignes,


A chercher la valeur en ces durs temps de guigne,


Veuillez donc aujourd'hui accuser réception,


De ma présente lettre de motivation.





Vous l'aurez remarqué, le zèle est mon ami,


Quand verve et création sont de notre parti.


Lorsqu'une histoire neuve, et belle, est à conter,


Mon entrain ponctuel, n'allez pas en douter!


Il est des gens sur Terre pour qui la passion,


Sait surpasser sans mal la procrastination.


J'affirme, sans détour, appartenir à ceux,


Qui, dans la déchéance, savent s'accrocher au Vœu:


La promesse qu'un poète, jadis, fit à sa muse,


De fuir la pensée: « Ô que je ne m'amuse! »


D'écarter tout loisir, société, ou paresse,


Pour mieux la satisfaire, ô, ultime allégresse!





Mon trait est maladroit, et mes lignes fuyantes.


Aux proportions d'école, je ne sais me ranger.


Néanmoins, l'ambiance assidue et fervente,


D'une bonne pédagogie sauront me confirmer!





Que reste-t-il à faire, sinon vous saluer?


Bien bas, respectueusement, comme il doit être fait.


Et s'il faut attester de quelque compétence,


A votre bon loisir, je reste, en conséquence.

1 commentaire:

  1. Hé bien ?? Voilà donc pourquoi je n'avais plus aucun contact de ta part, attendant en vain que nous poursuivions les négociations pour le Prophète de Sotek ^^

    Fort bien puisqu'en ce moment de nouvelles entreprises président à ta destinée immédiate, je forme le vœu que celles-ci soient couronnées du succès que tu en escomptes et j'espère ainsi te voir revenir avec ton bouclier plutôt que sur ce dernier.

    Va donc, ma Chère Plante, et que les rivages vers lesquels tu vogues te soient aussi sereins que possible. Je brûle un bâton d'encens dans mon Temple pour les Kami accorde une bienveillante attention à ton hymen ^^

    Serviteur,

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